ARS 976 – Alerte COQUELUCHE

Bonjour à toutes et à tous,

Une alerte santé de l’ARS MAYOTTE que je vous transfère ici:

La coqueluche connaît une recrudescence des cas en France depuis le début de l’année 2024. Face à cette situation, les autorités de santé recommandent une vigilance accrue et la mise à jour des vaccinations afin de réduire le risque de forme grave chez les nouveau-nés et les nourrissons et de protéger les adultes.

Depuis le 1er janvier 2024, 62 cas de coqueluche ont été recensés à Mayotte.

Bien que la coqueluche ne soit pas une maladie à déclaration obligatoire, son signalement au Département de la Sécurité et des Urgences Sanitaires ([email protected] – 02 69 63 47 91) permet à l’Agence Régionale de Santé la mise en place et le suivi, le cas échéant, des mesures d’antibioprophylaxie et de prévention idoines lorsque celles-ci n’ont pas été mis en œuvre par les professionnels de santé en première intention.

De plus, la situation sanitaire actuelle impose un renforcement de la stratégie vaccinale conformément à la recommandation HAS ci-après (https://www.has-sante.fr/jcms/p_3531467/fr/strategie-de-vaccination-contre-la-coqueluche-dans-le-contexte-epidemique-de-2024-rappel-vaccinal-des-professionnels-au-contact-des-personnes-a-risque-de-forme-grave?hlText=coqueluche&id=p_3531467&preview=true) :

Ainsi, il est rappelé que les recommandations vaccinales contre la coqueluche visent en premier lieu à réduire le risque de forme grave chez les nouveau-nés et nourrissons trop jeunes pour être protégés par leur propre vaccination.

Dans le contexte épidémique actuel, la stratégie la plus efficace reste la vaccination anticoquelucheuse, telle que prévue au calendrier vaccinal :

  • Des femmes enceintes à partir du deuxième trimestre de grossesse, en privilégiant la période entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée, pour protéger le nouveau-né et le nourrisson jusqu’à ses 6 mois grâce au transfert actif transplacentaire des anticorps maternels ;
  • Des nourrissons avec la première dose dès 8 semaines, que la mère ait été vaccinée ou non durant la grossesse, et la deuxième dose à 4 mois, avec un rappel à 11 mois. Les infections mineures (rhinopharyngite, otite, bronchite ou diarrhée modérée par exemple) et/ou une fièvre de faible intensité ne doivent pas entraîner le report de la vaccination.

En l’absence de vaccination de la femme enceinte pendant la grossesse, une stratégie de cocooning par la vaccination doit être mise en place :

1) pour la mère en post-partum immédiat, avant la sortie de la maternité, même si elle allaite ;et

2) pour l’entourage du nouveau-né (parents, fratrie, grands-parents et autres personnes susceptibles d’être en contact étroit et durable avec le futur nourrisson au cours de ses six premiers mois).
Lorsque la mère a été vaccinée pendant sa grossesse et qu’au moins un mois s’est écoulé entre la vaccination et l’accouchement, il n’est plus nécessaire de vacciner l’entourage proche du nourrisson.

Pour répondre à la situation sanitaire actuelle, il est recommandé que l’entourage proche (quel que soit son âge) du nouveau-né/nourrisson reçoive une dose de rappel de vaccin dTcaP si la vaccination anticoquelucheuse antérieure date de plus de 5 ans, contre un délai de 10 ans actuellement défini au calendrier vaccinal pour les plus de 25 ans.

Considérant la situation sanitaire actuelle marquée par une majorité des décès survenus chez des nouveau-nés et nourrissons de moins de 6 mois, il est également recommandé que l’administration d’une dose de rappel avec un vaccin dTcaP (BOOSTRIXTETRA  ou REPEVAX ) lorsque la dernière injection date de plus de 5 ans, pour tous les professionnels travaillant au contact des nouveau-nés et nourrissons de moins de 6 mois, notamment :

  • les professionnels soignants des services de maternité, néonatalogie, de pédiatrie…,
  • les professionnels de santé en ville (médecins libéraux, kinésithérapeutes, PMI, etc.),
  • les étudiants des filières médicales et paramédicales,
  • les professionnels de la petite enfance dont les assistants maternels,
  • les personnes effectuant régulièrement du baby-sitting.

Il est préconisé que les professionnels qui ne sont pas au contact des enfants de moins de 6 mois et qui souhaitent adopter une démarche volontaire de rappel puissent bénéficier d’une dose additionnelle si leur dernière injection date de plus de 5 ans.

En dehors de cette situation sanitaire exceptionnelle, les recommandations générales inscrites au calendrier vaccinal en vigueur restent applicables.

Bien à vous

Pour le CIROMK La Réunion et Mayotte
Philippe FONTOWICZ, président